dimanche 1 août 2010

"Dernier Voyage"

Voilà quatre semaines déjà passées depuis notre retour en France. Rien à dire sur le voyage retour, en trois morceaux. “Taxi spécial”, rempli, pour le trajet Majunga- Tana. Vol sans histoire, parti à l'heure et arrivé à l'heure de Tana à Orly ; rien à voir de l'Afrique, nuages et brumes n'ont pas permis d'observations intéressantes. Une nuit près d'Orly et retour par le TGV jusqu'à la gare de la Roche/Yon.

Il est donc grand temps de clore ce blog.

Nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve, le titre de cette ultime page n'est pas une projection dans le futur. Les guillemets font référence au qualificatif donné aux vieux conteneurs du transport maritime (30 ou 60 m3) qui sont nombreux dans les communautés religieuses, particulièrement italiennes, à Madagascar.

Il y en a plusieurs en service à Don Bosco de Majunga. Ils servent d'entrepôts et de magasins – excellents coffres-forts géants ! - voire de dépendances, mais nous n'en avons pas vu servir d'habitation. Pendant notre séjour un conteneur était en cours de transformation – par les élèves de la section constructions métalliques - pour servir de stockage aux sciures et débris de rabotage de l'atelier bois (sans doute associé à un “cyclone” ).

Pour illustrer ces réemplois voici deux photos. La première est prise à Marovoay : trois conteneurs associés à un garage sous un même toit à proximité du chantier Dispensaire-Maternité diligenté par les Pères Carmes. La seconde est une version plus malgache, prise à Don Bosco, le toit en matériaux traditionnels et naturels permet d'avoir une température moins élevée dans la boîte (ici grains de maïs et farine pour animaux).



Les conteneurs envoyés d'Italie sont souvent des “dernier voyage”, un des avantages étant que le remplissage peut s'étaler sur plusieurs mois, contre quelques jours pour ceux qui tournent. Le surcoût est de l'ordre de 1000 à 2000 €.

Nous ne savons pas quels organismes internationaux (Veritas ? Rina ? ...) décident le retrait du service de ces boîtes de transport, ni sur quels critères ils se basent pour qualifier les conteneurs de “dernier voyage”. Mais nous savons que pour nos “carcasses” l'avis d'un médecin est primordial. Les salutations échangées avec nos hôtes malgaches n'avaient rien d'un adieu, nous espérons bien que n'est pas encore venue l'heure du “dernier voyage” à Madagascar.

A la grâce de Dieu !

Jean-Paul, avec Christiane.

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Précisions :

Les fruits présentés dans la page précédente sont la grenade et le fruit du jacquier. Bravo à Bénédicte qui a communiqué la réponse (nous l'avions obtenue des Soeurs de Tana) : elle a gagné un lait-grenadine !

Pour ceux qui pratiquent volontiers Google Earth, voici les coordonnées précises de divers lieux que nous avons évoqués dans ces pages :

. Pour Don Bosco Mahajanga (Antanimasajy) :

entrée 15° 42' 43” Sud 46° 20' 33,5” Est (photo de la vue de DB depuis l'entrée)

Maison (résidence) 15° 42' 38,8” Sud 46° 20' 34” Est (on voit très bien l'ensemble immobilier de Don Bosco, avec la maison des aspirants, les ateliers, les cours..., et :

Bibliothèque (en construction sur les photos) : 15° 42' 42,6” Sud 46° 20' 32” Est.(où a beaucoup travaillé Christiane – du côté des espaces dédiés à l'Oratorio).

. Pour Marovoay (admirer au passage le cours inférieur de la Betsiboka, avec son delta et son estuaire) :

Maison des Soeurs de St-Maurice 16° 6' 43,2” Sud 46° 38' 26,6”

Ecole Primaire St Maurice 16° 6' 49,1” Sud 46° 38' 27,6” Est

Collège St Maurice 16° 6' 43,8” Sud 46° 38' 27,6” Est

Lycée Edith Stein 16° 6' 51,2” Sud 46° 38' 32,7” Est (une photo disponible)

Eglise au coq 16° 6' 36,6”Sud 46° 38' 22,6” Est.

Pour mémoire : une seconde d'arc (“) correspond sensiblement à 32 mètres à la surface de la Terre (une minute - ' - pour le mille marin). Le calcul de la distance aérienne entre deux points part des coordonnées latitude et longitude, associées au théorème de Pythagore pour les distances où la courbure de la Terre a peu d'impact.

jeudi 1 juillet 2010

Pizzàgogo

Depuis des mois le four à gaz (genre petite collectivité) de la cuisine est en panne. Avec peu de chance de voir un jour sa flamme ranimée. Et un inconvénient majeur : plus de pizzas, traditionnellement au menu du samedi soir – ce que nous avions un peu goûté dans nos précédents séjours.

Aussi la décision s’est imposée à la mi-mai : construire un vrai four à l’extérieur de la cuisine, sous l’auvent qui abrite déjà fatapera et braseros où se consument lentement les « riffles » tassées au pilon pour cuire le riz, et les chutes en provenance de l’atelier bois dont on entend presque tout le jour fonctionner la raboteuse-dégauchisseuse ou les scies circulaires et à ruban.

Les briques réfractaires, plus petites que le standard malgache qui ne tient pas au feu, sont arrivées en 4X4 depuis Tana, à l’occasion d’un de ces nombreux voyages entre la Maison Provinciale et Mahajanga. Il faut dire qu’à Ivato, au Centre ND de Clervaux qui jouxte la maison mère, il y a un vrai grand four à pizzas qui passe pour un modèle.


Un jour donc un groupe d’élèves s’est attelé à la tâche en commençant par deux murs en pierres cimentées pour couler ensuite une petite plate-forme de béton, support du futur four à la bonne hauteur.

Comme le chantier était pratiquement sous la fenêtre de notre chambre nous avons pu le suivre, en espérant que nous en verrions le terme. Pendant plus de deux semaines les élèves ont patiemment disposé les briques, souvent taillées à la meuleuse (bruit et poussières !). Pour la voûte ils ont rempli la cavité de sable, le tas étant calibré par un gabarit en bois.

Pour finir la voûte de briques est recouverte d’une épaisse couche de terre mouillée qui s’est craquelée en séchant.

Il y eut des inquiétudes au cours du chantier : le four n’était-il pas trop petit, l’ouverture trop étroite ?

En tout cas il est beau, ressemblant à un igloo avec un court tunnel d’entrée où est pratiquée l’ouverture pour l’évacuation des fumées.


Tout n’est pas fini : si la porte du four a été posée hier, la cheminée métallique, qui est faite, n’est pas posée.

Mais cela n’a pas empêché d’étrenner le four, tant était grande l’impatience des trois italiens de l’endroit : deux jeunes dont nous avons déjà parlé (Ricardo et Giani – pizzaioli d’occasion), et le Père (Supérieur) Giuseppe Miele – alias Père Bepi. Après un premier coup de chauffe au milieu de la semaine dernière pour tester le comportement du four, et de la pâte…

Samedi fut la première vraie journée de mise en service du four à pizzas. Quelque chose comme dix kilogrammes de farine (pour une dizaine de personnes). Rien d’autre au menu ce midi-là. Il en restait pour le soir : deux pizzas au même repas, c’est beaucoup.

Du pain avait été préparé pour profiter du four à chaleur déclinante après la cuisson des pizzas. Mais, pas assez levé, et trop longtemps dans le four, il en est sorti assez dur. A revoir.

Et la pizza fut de nouveau au menu lundi ! Cette fois avec une clientèle élargie aux aspirants salésiens qui vivent dans un bâtiment proche. Nos deux pizzaioli avaient trouvé la méthode et le rythme.


Il n’y a pas que les pizzas dont nous avons mangé à satiété. Notre consommation de fruits n’est pas non plus dans la parcimonie. Souvent au moins quatre bananes par jour, et deux grosses tranches de papaye. Il n’est pas rare en plus que la papaye pas encore mure se retrouve râpée en compagnie de carottes. Une vraie cure de fruits. Papayes et bananes poussent à l’intérieur des murs de clôture de Don Bosco, ainsi que des citrons. Et d’autres fruits dont nous ne connaissons pas les noms : en voici les photos. Merci de nous tirer de notre ignorance.



Ecrit le jeudi soir 1° juillet, à la veille de notre voyage retour à Antananarivo.

mardi 22 juin 2010

Week-End à Marovoay

Pour commencer j’aurais pu parler de ce coq « franchouillard » qui surmonte l’une des trois églises (EKAR) de Marovoay, celle-ci se trouve en bas de « Saint-Maurice »…

Escapade unique de notre voyage à Mahajanga : deux jours à Marovoay, une ville qui fut, il y a désormais des décennies, une ville riche et importante dans le commerce du riz. De sa splendeur passée ne subsistent pas grand-chose : des maisons de style colonial très délabrées, un port envasé, des rues défoncées et ensablées quand elles ne sont pas en plus bordées de tas de détritus.

Nous y avions séjourné en 2003, puis en 2005 pour achever un chantier matériel et de formation. Cinq ans plus tard les infrastructures publiques sont dans le même état de délabrement, les rues se sont creusées, le port de plus en plus paralysé en dehors des marées hautes. Marovoay tient l’essentiel de sa richesse du riz, abondamment cultivé (encore qu’il y a des espaces à mettre ou remettre en valeur par irrigation) dans la « plaine de Marovoay », une des deux grandes zones rizicoles de Madagascar (avec le lac Alaotra) bénéficiant de l’eau de la Betsiboka, le grand fleuve du pays dont l’estuaire/delta débouche à Mahajanga dans le Canal du Mozambique. Un progrès quand même : l’électricité n’est absente que deux heures par jour, de six à huit heures du matin. Ce qui n’est pas gênant pour les matchs du Mondial. Par contre toujours pas de possibilité pour internet, …si on excepte le procédé pratiqué par Maurizio, un coopérant italien du bâtiment, radioamateur qui envoie les courriels par BLU, entre 11 heures et 14 heures (couches ionosphériques aidant), à un correspondant italien qui les transfère au Net. Ca marchait en 2005, et toujours aujourd’hui : son antenne est constituée d’un simple fil de cuivre porté par un câble horizontal judicieusement orienté pour émettre vers l’Italie. La foi fait des miracles.

Nous sommes arrivés le vendredi soir, à la nuit bien tombée, avec le Père Bruno, un Carme italien qui cumule un emploi de curé à Marovoay, où il était déjà en 2005, et d’économe diocésain, ce qui lui fait passer la semaine à Mahajanga, et le week-end à Marovoay où il retrouve sa communauté de quatre Carmes. Nous avons difficilement grimpé en 4x4 le chemin défoncé et pentu qui aboutit au groupe scolaire des Sœurs de Saint-Maurice et des Carmes (du primaire au lycée), et à la maison de la Communauté que nous avons retrouvée identique

Samedi matin nous avons revu, avec Sœur Georgette et Pierre, le directeur du collège, les lieux scolaires et leur environnement : les arbres ont poussé, les plantes décoratives ont prospéré, les terrains de jeux s’aménagent peu à peu, on est loin du plateau pelé de 2003, le cadre devient agréable, et la vue reste superbe sur la plaine de Marovoay où nous n’avons pas eu le loisir d’aller voir de près rizières et canaux.

En ce samedi matin il y avait des professeurs du collège volontaires pour une préparation soutenue des élèves de 3° au BEPC : un effort louable qui traduit une volonté d’excellence (après quelques années insatisfaisantes les résultats sont très honorables, et l’ouverture du lycée a motivé les professeurs).

La bibliothèque scolaire est bien fournie, il faut déjà choisir les livres à éliminer pour en mettre de plus récents en service. Par contre côté informatique le parc arrivé en 2003, déjà un peu malade en 2005, a besoin de sang neuf, les unités en état de production se comptent sur les doigts de la main : du travail pour Jacques !

Le laboratoire (du collège, il n’y en a pas digne de ce nom au lycée contigu) fait toujours la fierté du directeur, mais n’a pas été surexploité, une explication partielle étant –selon le directeur- la pénurie de produits chimiques de base, qui seraient introuvables à Mahajanga et même à Tana.

Au lycée « Edith Stein », dont nous avions vu les fondations en 2005, fermé normalement le samedi matin aussi, nous avons vu des élèves de Terminale Scientifique avec le professeur de maths et sciences physiques, en travaux d’entraînement pour le bac. C’est la deux ou troisième promotion qui arrive au bac, les résultats sont honorables selon les critères malgaches.


De cette visite (qui s’est étalée sur le samedi et le dimanche) nous repartons avec le constat de progrès dans le sérieux du travail des professeurs, mais aussi avec la demande d’accompagnement pédagogique, demande plus insistante qu’à Mahajanga où on ne souffre pas de l’impression d’isolement ressentie à Marovoay, impression qu’accentue un tronçon de 12 km qui se souvient de moins en moins qu’il a été une route.

Samedi en fin de matinée nous avons pris le temps d’un tour au marché, et en fin d’après-midi, avec le Père Bruno qui devait prendre un chargement de sacs de riz, nous avons pénétré dans une décortiquerie du port. D’où quelques photos très parlantes de Marovoay.



L’après-midi du samedi nous a apporté une véritable surprise. Le Père Bruno voulait nous emmener à quelques kilomètres (la ville est très étalée autour d’une sorte de promontoire) voir une école dont sa communauté a la responsabilité. Mais sur le site de cette école il y avait surtout à voir un établissement de santé partiellement achevé : un dispensaire récent en activité, avec des logements pour le personnel de santé, une maternité en construction (inauguration prévue en septembre), et un ensemble de logements pour les médecins et infirmiers étrangers en mission ou en stage. Un projet ambitieux pour contourner le système actuel (il y a un hôpital public Marovoay) où il faut venir avec de l’argent pour être pris en charge et bénéficier de soins laissant trop souvent à désirer. Il s’agit d’offrir à tous des soins de qualité, avec le concours de médecins extérieurs formant le personnel local, dans des locaux dignes de la médecine contemporaine. Un gros – et beau ! - chantier (suivi par Maurizio présent en permanence sur place) et un challenge considérable : il y a de la place pour ceux qui voudraient mettre un temps leurs compétences au service de la population locale.


Ce problème des services de santé existe aussi à Mahajanga, avec le versement préalable du coût des soins, et leur qualité. Au point que quelques diocèses autour de Mahajanga envisagent de réunir leurs moyens pour y établir un pôle sanitaire fonctionnant autrement.

Encore un chantier…

Celui du tronçon routier défaillant n’est toujours pas programmé. Nous avons fait le retour à Mahajanga (environ deux heures) dans l’après-midi du dimanche, dans la même voiture, mais avec un autre chauffeur – le mari de la sage-femme du dispensaire- et deux autres voyageuses : deux jeunes italiennes en fin de formation qui achevaient deux semaines de travail au dispensaire comme kiné et puéricultrice. Elles ne parlaient pas Français : au bout de deux heures Christiane avait retrouvé une partie honorable de son Anglais scolaire !

Pour clore cette page de blog je veux remercier la communauté des Sœurs de Saint-Maurice (congrégation suisse) :

. pour la qualité de son accueil (comme en 2003 et 2005)

. pour avoir pensé à la fête de Pères !

. et surtout pour ce qu’elles font (par exemple nous n’avons pas évoqué la prise en charge des orphelins et des enfants de prisonnier, logés et entretenus à proximité).


Justine, Georgette, Lucie et Christine, merci mes Sœurs !

samedi 12 juin 2010

Le coq est mort...


Et mes nuits en sont améliorées. Dès trois heures du matin il lançait des salves toutes les vingt minutes à quelques dizaines de mètres de la fenêtre forcément ouverte : le tamis anti-moustiques est peu efficace contre la propagation des sons. Depuis une semaine le calme nocturne perdure : ce ne sont pas les aboiements lointains – à n’importe quelle heure de la nuit on entend des chiens excités – qui sont gênants. Et l’autre coq présent dans l’espace salésien enclos a choisi de percher dans un manguier éloigné et ne s’approche de nos parages que dans la journée. Dimanche dernier le coq a fini à la casserole.

Côté ménagerie on remarque quelques oies et canards qui sont libérés le matin et enfermés le soir. Ils aiment manger l’herbe verte qui se maintient près des jeunes arbres qui bénéficient d’une irrigation quotidienne.

Passons sur les deux chiens de garde qui se font rarement entendre et dorment le jour. Sur les chats, petits et maigres selon nos critères, qui dorment presque tout le jour jamais bien loin de la cuisine.

A l’extérieur du mur qui marque les limites du Centre Professionnel – bientôt officiellement lycée professionnel et technique, mais toujours sur le domaine salésien, a été installée une porcherie de rapport, avec la filière complète (reproduction et engraissement, fabrique d’aliment à partir de céréales et de tourteaux). Pas loin de deux cents têtes si on compte les porcelets : dans la semaine deux truies ont mis bas – 11 et 13 de plus. Cases et animaux sont lavés tous les jours, les porcs sont bien roses (mais de race Large White). Le lisier, recueilli dans une fosse, est trop riche en eau pour offrir une possibilité de production de méthane.

L’homme qui s’occupe de la porcherie vit avec sa famille à proximité, et entretient en plus deux jeunes zébus qui sont peut-être sa propriété personnelle.

Cet élevage porcin est une source de revenus pour le Centre, comme les ateliers. Bien entendu il n’y a aucune aide du gouvernement pour l’enseignement ou la formation (quand elle existe, elle est infime). L’écolage est loin de couvrir les salaires et les frais de fonctionnement : à peine atteint-t-il le montant des factures d’électricité…Le Centre vit donc de dons (venus d’Italie principalement), et de ses propres productions. D’où la fabrication de brouettes, de pompes, de transformateurs, la réfection des bobinages des moteurs électriques, les meubles, les tables d’école… Une demi-classe était partie cette semaine afin de remettre en état pour la saison touristique un hôtel, à 20 km d’ici, avec un seul prof …et le nécessaire pour cuire le riz.

Aucune piste n’est négligée. La semaine dernière ont séjourné ici deux Italiens d’âge mûr, un ingénieur agronome, et un responsable de l’ENEL (« EDF »d’Italie) spécialiste des travaux hydrauliques. Ils ont jaugé les capacités agricoles de quelques centaines d’hectares, sur plusieurs sites, actuellement inutilisés, et proposés aux Salésiens, à quelques heures de route d’ici. Le projet est d’en faire des zones irriguées pour le riz, de donner du travail et d’en tirer des revenus. Il y a quelques années ce responsable ENEL a mis en production une turbine d’une cinquantaine de kW, au bénéfice d’un village, sur un canal d’amenée d’eau pour une rizière, avec une chute de seulement trois mètres de hauteur. C’est dans la région de Morondava.

Et puisque nous sommes dans le registre des visiteurs. Ces trois derniers jours le Centre a reçu la visite de « Sœur Cyclone » (cf. un reportage à la télé française il y a quelques années), qui anime une association – « Revivre »- intermédiaire possible pour avoir des fonds de l’Europe ou d’ailleurs. Pas banale la Sœur ! Née à Marseille, Sœur Claire est médecin de formation. Elle fut un temps cloîtrée (17 ans) chez les Bénédictines à Citeaux. Depuis 45 ans elle est à Madagascar, toujours religieuse, mais non en communauté. Elle assure des formations de niveau universitaire en médecine, théologie, économie, sexologie…

Ordinateur portable, internet…Un franc-parler décoiffant, très sûre d’elle-même (il faut l’entendre parler du sida à Madagascar, pratiquement inexistant selon elle, alors que la syphilis…), peut-être trop parfois…Elle conduit sa voiture des journées entières, mais avec un mécanicien à son côté. Dernier détail : elle a 87 ans, et une pétulance enviable !

Un jeune Italien, Ricardo, vient de nous arriver en même temps que la Sœur C. Il vient de terminer ses études supérieures de Génie Civil. Il devrait rester jusqu’à la fin de juillet. Il n’est pas venu ici par hasard. L’an dernier ses parents ont séjourné ici. Le père est patron d’une entreprise du bâtiment et ne demande qu’à rendre service : la relève se prépare de loin dans la culture des relations chez les Salésiens toujours en projets si ne n’est en réalisations.

Il a rejoint une autre Italien un peu moins jeune, Giani, qui parle à peu près le français et un peu le malgache, déjà rencontré l’an dernier à Ivato : c’est à son bras que le lémurien montré en ouverture du blog version 2009 (toujours visible) que le maki s’accroche.

Et c’est justement pour offrir de meilleures conditions de vie à ses – maintenant – deux makis (« Obama » et « Dino ») que Giani a entrepris la fabrication d’une grande cage…




Pour le reste tout baigne. En fait de moins en moins dans la sueur… Depuis une dizaine de jours l’hiver pointe son nez : ce matin il ne faisait pas tout à fait 23°C dehors (mais encore 26° dans la chambre, fenêtres ouvertes toute la nuit). Nous mangeons beaucoup de fruits (papayes et bananes principalement), pas trop de riz, pas trop de pâtes…La vie est animée, les rencontres nombreuses, les semaines défilent vite.

Jean-Paul, samedi 12 juin.

jeudi 3 juin 2010

Oh !...Eau

Nous ne parlerons pas du quotidien : tout se passe « normalement », à la malgache toutefois, ce qui veut dire avec des aléas (ex. : professeurs malades…) et donc une certaine souplesse des réalisations par rapport aux prévisions. La santé est bonne, la chaleur un peu pesante de 10 à 17 h, et « La Gastro » reste ici le nom …d’une pizzeria, Gastro Pizza sur la route de l’aéroport, vers Amborovy où nous sommes allés dimanche dernier voir notamment les Sœurs Guy (Leboeuf) et Françoise-Thérèse (Garreau).

Le sujet principal de ce blog tient à la visite, pour une petite semaine, d’un représentant d’une ONG suisse, avec sa compagne et un correspondant malgache. L’association s’appelle « W≈3≈W » (en français « De l’eau pour le tiers-monde »). Elle a été créée suite à des travaux d’ingénieurs suisses (si j’ai bien compris…) qui ont mis au point une « PEP » (pompe à eau à pédales). Il y en a en Inde, an Afrique et en Amérique Latine.


Ici à Madagascar une première tentative il y a trois ans, du côté d’Antsirabé, s’est soldée par un échec : la fabrication locale des pompes prototypes n’était pas assez soignée pour obtenir les résultats attendus. W3W a cherché un autre partenaire pour lancer son produit, et c’est au Centre Technique Don Bosco de Mahajanga qu’elle a pensé trouver davantage de chances d’aboutir.

J’avais vu en juin 2009 un premier exemplaire expérimental qui m’avait laissé perplexe : l’avant-projet est toujours au même endroit et dans le même état, inutilisable. Aussi ai-je été très étonné, peu après notre arrivée, de voir tout un alignement de pompes achevées, selon un modèle construit en petite série : la commande était de 60 pompes.

Depuis j’ai appris l’histoire. Le premier contact avec Don Bosco a dû avoir lieu fin 2008. Les choses ont été gelées début 2009, conséquence des troubles politiques. Mais le responsable du projet à Madagascar, Rudolph Urs, est revenu en novembre, et a passé une commande ferme : je suppose qu’entre temps le Frère Thierry, professeur de mécanique, avait eu le temps de réaliser un modèle plus probant que celui que j’avais vu en juin.

Bien sûr l’idée est de faire une pompe performante, avec des matériaux courants dans tous les pays en développement, robuste et facile à entretenir par des compétences locales, peu coûteuse (achat et fonctionnement).


Description brève de cette pompe aspirante : double piston ; les corps de pompe sont deux tuyaux de descente d’eau de pluie noyés dans du ciment moulé ; deux blocs de ciment obtenus grâce à des moules en tôle, l’un pour le corps de pompe, l’autre pour ancrer la mécanique de pédalage (monter-descendre et non tourner – cf . pompe à bras des pompiers d’autrefois) ; des leviers en guise de pédales. Chaque piston est constitué d’un disque de métal associé à un joint qui n’est autre qu’un tronçon de tuyau d’arrosage lové en tore ! Chaque cylindre a un clapet anti-retour qui n’est autre que du caoutchouc de chambre à air.

Les performances sont bonnes : aspiration jusqu’à 7, voire 8 m (la limite théorique, connue depuis la pratique des fontainiers de Florence au XVI° siècle, est celle donnée par un baromètre à eau – à voir dans l’escalier du Palais de la Découverte – 10,3 m pour une atmosphère à pression « normale »). Le débit, pour un pédalage non frénétique, peut dépasser 100 litres à la minute. Elle convient pour puiser l’eau d’un lac, d’une rivière, même un peu « chargée », d’un puits pas trop profond, même distant de plusieurs dizaines de mètres, et éventuellement sans crépine. Il est bon d’y associer un réservoir pour ensuite bénéficier de l’écoulement gravitaire. Elle est destinée à remplacer l’irrigation par arrosoirs des cultures maraîchères.



Mardi j’ai accompagné une expédition à Amborovy pour une démonstration sur cultures maraîchères de contre-saison, dans des espaces habituellement cultivés en riz : des coins paradisiaques, où l’eau est proche. Après beaucoup de tergiversations un endroit fut choisi, avec de l’eau à 2 m en contrebas. Mais l’opération fut un demi-succès, débit trop faible en raison d’un défaut d’étanchéité au niveau du raccordement du tuyau avec la pompe. Un point à soigner avant une autre démonstration, qui devra être convaincante pour espérer des acheteurs : le prix de la pompe atteint quand même cent euros.

Au final l’acheteur verra sa peine diminuée (monter et descendre un escalier glissant pour remplir deux arrosoirs totalisant une quinzaine de litres, et marcher des heures…), et sa production améliorée (meilleure irrigation, et davantage de temps pour éliminer les adventices).

Le correspondant malgache de W3W est Monsieur Harry, professeur de Mécanique des Fluides à l’Institut Polytechnique d’Antsiranana (Diego-Suarez). Il y a eu des travaux pratiques de « méca flu » avec du matériel donné par un établissement suisse il y a plus de 20 ans, mais actuellement plus rien ne fonctionne…


Enfin, pour introduire le sujet du prochain blog, une photo. C’est ce que tout visiteur de Don Bosco peut désormais voir en arrivant à la « Maison ».Avec une question :

. Quelle est l’utilité de la cage ?

Suggestions de réponse :

. Pour empêcher l’arbre d’aller voir ailleurs ?

. Pour empêcher les voleurs (ou les élèves…) de manger les fruits (c’est un jeune manguier !) ?

. Pour obliger l’arbre à se développer « en cube » et non « en boule » ?

. Pour empêcher les oiseaux d’y nicher ?

A suivre…

mardi 25 mai 2010

Réceptions...

D’Ascension en Lundi de Pentecôte, la succession – ici comme ailleurs- des jours chômés casse un peu le rythme et nous donne des loisirs supplémentaires. Il n’y avait pas matière à précipiter la cadence de production, quitte à susciter une pointe d’impatience chez l’une ou l’autre de ceux qui nous font le plaisir de consulter cette rubrique ou chronique.

Anecdote pour commencer : nous savons que l’Inter de Milan a gagné sa finale, et nous en avons parlé bien autant que les événements du Camp Duchesne à Tana, où une fraction de la gendarmerie a fait dramatiquement des siennes. Il n’y a pourtant que deux Italiens de souche ici, mais les Salésiens, même malgaches, sont tous un brin italiens, et les autochtones s’y connaissent mieux que moi en football européen ou mondial.

Nous avons donc vécu une première semaine normale ici, toujours dans la chaleur - la relative fraîcheur du matin est vite balayée – et le meilleur moment de la journée est celui où on s’offre une douche. Rien à dire sur nos activités ordinaires, elles sont déjà bien calées.

Samedi 22 mai nous avons rendu visite à l’école St Jean Baptiste de la Salle, à Bekinina : c’est dans la brousse, à 25 km d’ici, dont 10 de piste. Nous avons embarqué dans le 4x4 du Père Roger, aumônier de l’enseignement catholique, qui allait y célébrer une messe pour fêter le Saint Patron de l’Ecole. Partis vers sept heures, nous sommes revenus vers 14 heures, pour la sieste.

Entre temps le trajet aller-retour demande près de deux heures, il y a donc eu cinq heures de réception au rythme malgache. Nous avons été accueillis par Charles-Aimé, le directeur, entouré de ses deux adjoints, Alphonse, et Théophile un sortant 2009 du Centre de Formation Pédagogique de la DIDEC, …en costume-cravate ! quand son directeur est en tee-shirt (« E 85 » Composants Electroniques La Roche sur Yon) et pantalon de jogging.


En attendant que le protocole démarre nous avons visité les deux petites maisons récemment édifiées grâce à une aide AFMV : deux « carrées » à pièce unique de 16 m², en matériaux locaux (murs en terre armée de branchages, revêtus de chaux quand même, toit en feuilles de satana). Le cas (ou la case) de Théophile nous a émus. Ce jeune homme d’une vingtaine d’années, qui doit valider dans quelques jours son année de stage et son diplôme d’instituteur, dort sur une simple natte, à côté du vélo qui lui a été donné par la DIDEC. Pas d’armoire, juste un bureau, où il n’y a pas de place pour une petite radio posée sur le sol dans un coin.

A l’extérieur sur un côté il s’est aménagé une « cuisine » en fermant avec des matériaux quelconques l’espace disponible sous la casquette, dépassement du toit sur le pourtour : pas de fatapera, seulement trois pierres pour le feu sous la marmite à riz.

On touche du doigt la difficulté pour ce jeune homme, qui vivait à Mahajanga (études secondaires à Notre-Dame) depuis plus de dix ans, de travailler dans de telles conditions. Comment garder des instituteurs en brousse ? Quel salaire verser pour les convaincre de s’y investir ?


Ce n’était pas jour de classe, pourtant la quasi-totalité des enfants (environ 80 pour trois classes, ce qui fait des effectifs légers pour Madagascar) étaient là, vêtus pour la fête. Beaucoup de parents, des mères surtout. Et deux personnalité locales : le maire et le directeur de l’EPP (Ecole Primaire Publique – deux cents élèves environ) Théodore.

Une des classes, « en dur », en l’occurrence des tôles ondulées comme murs et toit, avait été vidée de son mobilier, et aménagée en chapelle, trop petite pour la messe, célébrée dans la grande tradition malgache avec chants et danses (même si l’espace d’évolution pour ces dernières était très restreint). Deux guitares pour la musique, celle du directeur, et un de ses amis. L’endroit voit un prêtre célébrer environ deux fois par an.

La suite s’est passée dehors, nous assis à l’ombre, et les enfants au soleil pour diverses prestations chantées et dansées, et les traditionnels discours qui furent heureusement sobres.

Alors les adultes se sont dispersés, les garçons ont repris leur jeu de ballon sur ce terrain pelé de taille réglementaires, avec des « buts » sommaires fait maison, qui sert de terrain municipal pour les matchs locaux. D’autres se sont activés à tirer de l’eau du puits avec un seau à fuites, et un treuil qui demande de l’entretien, et même à être repensé.


C’est alors que nous avons suivi notre hôte pour aller voir le terrain acquis avec le concours de l’AFMV. Le projet est de mettre à contribution les parents pour compenser le faible niveau des écolages par la vente des produits de la culture. Première surprise pour Christiane qui en avait fait le tour l’an dernier, à deux pas de l’école : le terrain s’est déplacé à un kilomètre (une sombre histoire dont nous n’avons pas saisi les vraies raisons, mais bien compris que dans l’affaire 20% de la somme confiée se sont envolés au profit du propriétaire du premier terrain – les questions foncières sont rarement claires à Madagascar, où le cadastre est au mieux embryonnaire). Donc un quart d’heure de marche dans les hautes herbes encore vertes, parsemées de satanas de petite taille, avec quelques rares cases et des champs à leur proximité, souvent complantés de manioc et de maïs, pour atteindre l’endroit, sous le soleil presque au plus haut.

Le terrain mesure(rait) 1,5 ha : difficile à vérifier. Il est à moitié cultivé en manioc, qui pousse bien, avec une tentative d’arachides entre les pieds de manioc : trop peu d’eau cette année serait responsable du faible développement des arachides, dont la récolte est compromise. Autre problème, sur 50 pères de famille, une dizaine seulement se sont affairés pour labourer et planter. Et personne pour sarcler régulièrement. Ce dernier travail est fait par les élèves de la classe du directeur, qui a baptisé la séquence « travaux manuels ».


Vers midi nous étions invités chez Charles-Aimé (juste derrière les buts du terrain de foot) où son épouse Evelyne avait préparé le repas : riz et poulet, et bananes pour finir, un repas de fête pour le Père et son accompagnateur, et nous deux. Dehors un jeune chien et une poule se battent pour les reliefs de poulet. Charles-Aimé, qui a été victime de vols nocturnes il y a peu dans sa basse-cour, a décidé de s’offrir les services d’un chien.

Un problème de plus, mais le plus grave reste celui de la pauvreté qui s’accentue dans cette brousse. Les parents ont de moins en moins de moyens, ne peuvent plus payer les écolages ou retirent leurs enfants : il reste 80 élèves, l’école en ayant compté jusqu’à 130.

Excusez-moi d’avoir été aussi long sur cette visite à Bekinina.

D’autres rencontres et faits mériteraient aussi un développement. Alors, en vrac : venue des responsables italiens du VIS (un des pendants italiens de la DCC) à Don Bosco pour plusieurs jours, passage de deux envoyés (un espagnol et un français) d’une ONG suisse distribuant du lait, hébergés ici plusieurs jours, que nous avons accompagnés hier lundi (de la Pentecôte) à l’école Domonique Savio -qui bénéficie d’un bol de lait chaque jour pour chaque élève- avec tout le cérémonial que vous imaginez (oui, là encore, un jour de congé !) ; et enfin pour couronner le tout, la « libération » par les douanes et les autorités portuaires d’un conteneur parti de France avant le 25 décembre, rempli principalement de machines à bois, mais aussi de trente caisses de livres que nous avions transportées à St-Nicolas-de-Redon dans l’entreprise qui reconditionne les machines à bois d’occasion – quatre mois d’attente au port de Mahajanga!

Jean-Paul, avec Christiane.

jeudi 13 mai 2010

Première Semaine


Première semaine

Aujourd’hui, 13 mai, jour de l’Ascension, fête chômée à Madagascar - héritage non contesté de la colonisation – nous avons du répit pour reprendre nos esprits et le clavier.

Petit coup d’œil dans le rétro : nous nous sommes posés à Ivato (aéroport de Tana) jeudi 6 mai, avec deux heures de retard sur l’horaire affiché. Jusqu’au dimanche nous avons été hébergés chez les Sœurs des Sacrés-Cœurs (de Mormaison) à Manjakaray, un quartier de Tana, où il y a toujours beaucoup de passages et d’animation. Quelques courses et rencontres (Fara-Tiana entre autres) ont meublé ces jours où la température a été clémente.

C’est dimanche 9 mai que nous avons fait le trajet Tana-Majunga. Nous avions en effet l’opportunité de profiter de la voiture des deux Pères Salésiens qui venaient de passer la semaine un peu au nord de Tana, à Moramanga où se tenait une réunion principalement des responsables de communauté salésienne de toute l’Afrique.

Partis d’Ivato (où est la maison provinciale salésienne – à quatre cents mètres du parking de l’aéroport) à 6 h 30, nous avons parcouru les 560 km du trajet à bord d’un Peugeot Partner (Diesel) en compagnie des Pères Julien et « Bepi » qui se sont relayés au volant pendant les 8,5 h de conduite. Nous nous sommes arrêtés une petite heure un peu après Maevatanana – endroit réputé comme le plus chaud de Madagascar – pour un repas bien malgache au restaurant : poulet « gasy » avec riz « aux deux haricots » arrosé d’une Eau Vive.

Même si on ne conduit pas la route est un peu éprouvante : le tracé est souvent sinueux, et on regrette vite la fraîcheur relative de Tana. Comme surprise sur le parcours : un camion couché en travers de la route, dans le sens montant d’une pente importante.

Depuis nous sommes dans la touffeur (qui étonne même les vieux habitués de l’endroit) de Majunga : 32-33°C en fin d’après-midi, le premier matin il faisait encore 29), heureusement la fraîcheur semble devoir gagner un peu de terrain – « seulement » 26° ce matin. C’est la première fois ce matin où j’ai utilisé le drap de dessus ! Inutile de vous dire que je recherche partout les endroits en courant d’air…

Au cours de ces trois jours nous avons précisé nos « feuilles de route » à Don Bosco et à Majunga. Christiane a retrouvé ses aires d’activité favorites : la bibliothèque et le soutien scolaire. J’aurai des cours à dispenser aux élèves – ça commence demain matin – qui se présentent au bac technique, pour une partie peu familière aux professeurs en place (l’électronique de puissance). Ce bac est nouveau à Don Bosco. J’ai préparé du matériel pour en faire un cours illustré d’expériences. J’aurai aussi à renforcer les connaissances de quatre professeurs en maths et physique appliquées. Par ailleurs je dois aider à envisager la perspective d’un BTS Industriel, et jeter les bases d’une salle de mesures et d’essais électriques. Et s’il reste du temps je donne des « coups de pouce » en maths et physique aux « aspirants salésiens » qui ont leur foyer à quelques pas.

Bref, nous prenons peu à peu le rythme, en laissant de la place pour les rencontres…

Jean-Paul

Illustration : photo prise sur le bord de la route, une ou deux heures avant d’arriver à Mahajanga, à Ampijoroa, « le village des citrons ». Dans des bouteilles en plastique, ou dans d’ex-verres à confiture, sont offerts à la vente des contenus très « relevés ». Et des quantités de petits citrons…

mardi 4 mai 2010

A la veille du départ...

Demain 5 mai 2010 nous partons pour notre septième séjour/voyage à Madagascar.

Notre lieu de résidence sera exclusivement Mahajanga, et notre principal lieu de travail sera "Don Bosco", établissement scolaire et d'animation dont Mamy, récemment reparti après un séjour/stage de sept semaines, est membre du corps enseignant.

Si la liaison numérique à Don Bosco a conservé sa bonne qualité de 2009, nous devrions être en mesure de vous communiquer des nouvelles environ une fois par semaine.


Pour l'instant, un petit coup d'oeil dans le rétroviseur, en forme de photo prise il y a près d'un an.


Au second plan vous voyez une petite rizière fraichement repiquée, plus loin vous voyez une "forêt" d'arbres, dont un exemplaire est au premier plan.

Bien sûr tous ceux qui ont parcouru un peu les pays tropicaux connaissent l'arbre et son fruit, espèce abondante dans toute la partie de Madagascar que nous connaissons (nous n'avons pas encore au programme de visiter le Sud).
Quel est ce fruit ?
Comme l'illustre l'horizon la photo est prise dans la partie centrale de Madagascar, dans un région où se manifestent encore des restes de volcanisme (des geysers).
Pour nous faire part de vos observations/remarques/réponses/commentaires...
si vous ne parvenez pas à le faire à travers ce blog, utilisez l'une ou l'autre adresse de messagerie : christiane@soulard.biz jeanpaul@soulard.biz
Merci.